Régions: après l’exode, les signes d’une reconquête

Cinq ans déjà que Nous.blogue vous propose des textes d’opinion et de réflexion sur divers sujets qui concernent nos collectivités et les actions des pouvoirs publics qui accompagnent leur évolution. Pour inaugurer la série «Nos années 20», voici un billet qui ose un regard prospectif sur la dynamique des territoires. La décennie 2020 sera cruciale pour l’avenir des régions. Quelles trajectoires pour les aires métropolitaines d’une part, et les villes petites et moyennes et les villages d’autre part?

Non, nous n’avons pas consulté une boule de cristal. Nous avons considéré les signes de changements économiques, technologiques et sociaux qui se révèlent petit à petit, et les effets de leurs impacts combinés sur la configuration territoriale. La pandémie de la Covid-19 qui sévit présentement s’est imposée parmi les facteurs analysés.

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8 réponses

  1. me voila bien embêté, faut pas compter sur moi pour régler le sort du Monde. D’abord le nucléaire, c’était comme une boutade, on sait bien que l’on ne mettra pas un générateur nucléaire dans chaque voiture , camion, tracteur, avion, bateau, etc… Faut se rendre à l’évidence qu’on ne remplacera pas les énergies fossiles, point. Si vous n’êtes pas d’accord vous pouvez toujours continuer de rêver, je ne vous en voudrez pas. Quand à savoir comment s’en tirer, je suis d’opinion que nous avons manqué le virage ‘’contrôle de la population’’ il y a des dizaines d’années, contrairement à la Chine. Nous trouvions ça terrible, un enfant par famille! Imaginez seulement combien il y aurait eu de Chinois en Chine aujourd’hui … Pour le reste de l’humanité cette option n’est plus disponible, trop tard, voir Harveymead.blog .L’option qui nous reste : ‘’ business as usual ‘’ épuiser les ressources et vivre l’EFFONDREMENT de la civilisation plus ou moins douloureusement, lentement ou rapidement, c’est l’avenir que j’entrevois. Lmg

  2. Merci Monsieur Gauthier pour votre commentaire. Je l’apprécie d’autant plus, pour moi et nos lecteurs, que je suis attentif aux discours et aux réflexions portant sur les énergies renouvelables et le nucléaire en tant qu’observateur intéressé, sans toutefois être un spécialiste de ces questions. Il m’apparait toutefois qu’un objectif premier, selon les positions des scientifiques, de la lutte aux changements climatiques qui mettent la survie de l’humanité en danger (non de la planète qui saurait poursuivre son voyage sidéral sans nous), est de diminuer les émissions de GES qui originent très largement de la combustion des énergies fossiles. Je suis curieux de mieux connaître votre point de vue sur ce sujet.

  3. Bernard Vachon, excellent regard sur les perspectives de développement du Québec urbain-rural. Il est un point cependant que je me dois de commenter sur la dernière phrase de l’avant-dernier paragraphe , page 6 : ‘’ Bien sûr, la reprise va, dans un premier temps, avoir un grand besoin de pétrole, première source d’énergie, mais le moment n’est-il pas propice pour revoir la stratégie énergétique nationale et accélérer le processus d’affranchissement progressif de la dépendance aux énergies fossiles au profit des énergies renouvelables ?’’ Vous y affirmez implicitement que les énergies Renouvelables pourront à terme remplacer les Énergies Fossiles. Mon opinion éclairée sur le sujet de l’Énergie est que les Renouvelables sont des Énergies diffuses, intermittentes, nécessitant du stockage, gourmandes en surface terrestre, nécessitant la mise en oeuvre de grandes quantités de ressources et j’en passe… Bien sur je fais référence au solaire et à l’éolien, l’hydraulique étant proche des limites exploitables et la géothermie à peine utilisable. Vous ne mentionnez pas le nucléaire. En somme je désirais corriger la fausse croyance en l’avènement d’une transition qui ferait passer la Civilisation des Énergies Fossiles aux Renouvelable comme par magie, sans considération des contraintes et des lois de la Physique. Lmg

  4. Merci Monsieur Gibeault d’avoir pris le temps de réagir à mon billet. Vous avez raison de rappeler que si « Montréal perd du monde, pendant ce temps Repentigny, St-Bruno, Vaudreuil, Boucherville, St-Jérôme, Terrebonn, St-Eustache et combien d’autres banlieues deviennent de »grosses villes » qui exigeront d’autres autoroutes, d’autres empiètements sur les terres agricoles, d’autres services de transport en commun et n’ajoutent absolument rien aux régions du Québec. » Je constate avec vous, dans mon texte, le débordement de Montréal sur les banlieues et les régions connexes : « Les couronnes périurbaines et les régions voisines de Montréal et de Québec (Montérégie, Lanaudière, Les Laurentides, Capitale nationale) sont largement bénéficiaires de ces déplacements. »
    Je connais bien le processus de dévitalisation et de désintégration des villages que vous illustrez par le cas de votre propre village de l’Estrie. Une grande partie de ma carrière d’enseignant et de chercheur a été consacrée à décrire, expliquer, documenter cette situation qui, malheureusement se poursuit, et à dénoncer les politiques gouvernementales qui, plus souvent qu’autrement, ont été peu ou pas soucieuses de promouvoir le développement local et régional, incluant les territoires ruraux et les petites villes.
    Or, depuis une quinzaine d’années, à la lumière de certaines évolutions économiques, technologiques et sociales, j’ai changé mon angle d’observation et d’analyse sur les régions et leurs perspectives d’avenir. Je n’ai pas de certitudes, mais j’explore les potentiels de développement contenus des ces évolutions qui pourraient être propices au déploiement de l’activité économique et de la population des grands centres vers les villes petites et moyennes et villages en région et ainsi relancer leur dynamisme. Et cette exploration, oui me rend de plus en plus optimiste, ce qui m’incite à persister dans cette voie de recherche et d’analyse.
    Il y a lieu de sortir du créneau misérabiliste de l’étude de la ruralité et des régions. Et c’est en persistant dans la construction de l’argumentaire de la reconquête et du renouveau des régions que l’on convaincra les décideurs politiques du bien-fondé d’investir dans les infrastructures, équipements et services publics en région, et d’accompagner par des programmes ciblés les tendances au redéploiement et les initiatives et expérimentations qui témoignent de la renaissance régionale.
    Pour bien connaître le cheminement de ma réflexion et de mes interventions au fil des ans, je vous invite à consulter mes textes et billets publiés dans différents quotidiens et périodiques et sur deux blogues (73 textes dans le premier, 42 dans le deuxième) :
    https://neorurale.ca/category/enjeux/prof/
    https://nousblogue.ca/project/bernard-vachon/

  5. Je vous trouve bien optimiste M. Vachon. Peur-être faut-il l’être pour ne pas céder au découragement total. Quelques commentaires en vrac que suscite votre article. J’habite un petit, tout petit, village de l’Estrie. Quand, à ma retraite, j’y ai construit ma maison, il y a quinze ans on venait de fermer l’école (celles dites  »de Duplessis ») du village. Les bonnes soeurs ont vendu leur maison. Mais il y avait encore une caisse populaire, un dépanneur, un petit hôtel. Il fallait toutefois faire une quinzaine de km pour faire un plein d’essence ou trouver une pharmacie. Maintenant. tout ça a disparu. Non seulement la caisse populaire a fermé mais la caisse populaire, supposément au service des québécois, du village voisin a aussi fermé. Donc 40 km pour trouver une banque ou caisse. Trois dépanneurs se sont essayés. Hélas sans succès. Donc 50 km, allé-retour pour faire une épicerie, faire un plein d’essence, etc. Quel services demeurent disponible : aucun.
    Vous dites que Montréal et Québec ont plus ou moins perdu de leur population depuis 20 ans. Vous avec pris l’autoroute 20 entre Montréal et St-Hyacinthe dernièrement ? Un tissu urbain presque continu. Et sur les plus belles terres agricoles du Québec Vous avez pris ce même autoroute en sortant de Québec ? Même phénomène. Ce qui obligera à construire ce fameux  »troisième lien ».
    Montréal perd du monde ? Oui, mais pendant ce temps, Repentigny, St-Bruno, Vaudreuil, Boucherville, St-Jérôme, Terrebonn, St-Eustache et combien d’autres banlieues deviennent de  »grosses villes » qui exigeront d’autres autoroutes, d’autres empiètement sur les terres agricole, d’autres services de transport en commun et n’ajoute absolument rien aux régions du Québec. Bien au contraire. Leurs exigences, question de poids politique, priveront éventuellement les budgets dont les régions ont et auront besoin. Oui, les régions aussi ont besoin d’un service internet performant, d’un transport en commun, de routes carrossables. de services de proximité, de services hospitaliers et scolaires sans obliger les populations et les enfants à faire 50, 60 et plus de kilomètres pour y avoir accès. Je crois que vous saisissez les considérations qui me rendent plutôt pessimiste.

    D’autant plus que les régions disposaient, depuis une vingtaine d’années d’ instruments qui auraient pu servir à les dynamiser : Solidarité rurale, les CRÉ, les CLD. Il a suffit d’une lettre d’un ministre à courte vue pour abolir tous ces instruments des régions. La ruralité a perdu son âme. Et la non réaction à ces coupures sauvages et centralisatrice a suscité si peu de réaction. Et vous êtes optimiste ?

    Je crois que les régions doivent se prendre en main. La ruralité commençait à se structurer, à se définir, à avoir une personnalité, une âme avec la Politique rurale du Québec. Pouf ! un matin de décembre, juste avant Noel on a  »tirer la chaine ». Pourquoi ne pas agir et remettre sur pieds SOLIDARITÉ RURALE ? Pourquoi ne pas agir plutôt que supputer des statistiques ?

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