« Il faut freiner l’étalement urbain, on est obligés de le faire. (…) La lutte contre l’étalement passera inévitablement par des contraintes à la croissance », déclarait la ministre des Affaires municipales et de l’habitation, Andrée Laforêt, en janvier dernier.
Les travaux préparatoires à la future Stratégie nationale d’aménagement et d’urbanisme sont amorcés (dépôt prévu au printemps 2022). Un des problèmes majeurs à régler est sans conteste celui de l’étalement urbain.
Remettre en cause la forte concentration économique et démographique
Le XXe siècle aura été le siècle de la concentration économique et démographique sur quelques pôles métropolitains, un mouvement qui s’est amplifié après la deuxième guerre mondiale dans la plupart des pays. Au Québec, 61% de la population et 67% de la valeur de la production (PIB) sont concentrées dans les agglomérations métropolitaines de Montréal et de Québec.
Cette très forte concentration et l’état de dévitalisation qui afflige plusieurs régions intermédiaires et périphériques, sont le résultat de logiques économiques et démographiques qui ont été accompagnées et consolidées par des décisions des pouvoirs publics.
Le modèle métropolitain hyperconcentré génère de plus en plus de dysfonctionnements, de problèmes, de désagréments et d’insatisfaction, dont les correctifs requièrent des milliards de dollars de la part de l’État : élargissement et construction d’autoroutes, nouvelles lignes de métro, Réseau express métropolitain (REM), réhumanisation de la dynamique sociale, verdissement des quartiers, sécurité publique, tramway à Québec, troisième lien entre les deux rives (coût estimé entre 4 et 7 MM$), etc. Les solutions mises de l’avant sont généralement partielles et éphémères du fait de la croissance continue des aires métropolitaines qui ne cesse d’exercer une pression sur l’organisation de l’espace. C’est la fuite en avant.
Nos grandes villes sont des prolongements artificiels de l’ère industrielle alors que plusieurs évolutions récentes et en cours nous projettent dans l’ère postindustrielle. Lire la suite.
Une réponse
Que pensez-vous du projet Solar près du quartier DIX30 (Brossard) : des dizaines d’immeubles en hauteur qui assombrissent la clarté du jour et empêchent le soleil de pénétrer dans l’appartement ?
Le balcon, terrain de jeux pour les enfants ?