De la résilience svp!

Si la résilience nous intéressait avant, elle est maintenant sur toutes les lèvres. Et elle prend autant de formes qu’il y a d’interlocuteurs.

Dès le début de la crise de la COVID-19, de nombreux influenceurs se sont intéressés au phénomène de résilience. Dans les milieux, dans les organisations, on constatait la volonté des acteurs, soudainement plus marquée, de tirer des apprentissages. De tirer des leçons de leurs expériences pour mieux les intégrer, pour mieux s’améliorer sur une base continue.

La capacité individuelle et collective à s’adapter et à naviguer dans l’incertitude est devenue déterminante pour que les organisations et les écosystèmes ressortent plus forts de ces moments hasardeux.

Qu’est-ce qui fait qu’on est résilient ou non? Comment développe-t-on notre résilience?

En début de pandémie, j’ai mis la main par hasard sur un billet de blogue intitulé : « 3 questions à se poser comme parents en période de confinement »[1]. Les questions étaient les suivantes :

  1. Quelles sont les particularités de ma situation familiale qui rendent la vie de famille plus difficile en cette période de confinement?
  2. Qu’est-ce que j’ai décidé d’accepter pour faciliter ma gestion du stress?
  3. Quels sont les aspects de ma vie actuelle pour lesquels je suis reconnaissant?

Pour rendre l’exercice de réflexion un peu plus corsé, le blogueur propose de nommer cinq aspects pour chacune des questions.

Ces trois questions sont puissantes.

Une conversation en marchant, qui s’annonçait somme toute banale, nous a projeté, un collègue et moi, dans une réflexion profonde sur la résilience de nos organisations.

Se questionner sur les particularités de notre situation respective, sur ce que l’on choisissait d’accepter et ce pour quoi nous étions reconnaissants imposait de prendre un peu de distance vis-à-vis de ce que l’on vivait. Tous. Le confinement.

Un pas de côté intéressant qui a le mérite de remettre en perspective le caractère unique de chacun des contextes, exacerbé par le confinement. Le contexte professionnel apparaît alors comme une autre sphère de la vie personnelle, pour lequel il peut être plus ou moins aisé de s’adapter.

Cet exercice de réflexion est donc devenu un exercice d’équipe. Un exercice d’apprentissage organisationnel. Individuellement, nous avons répondu à ces questions en les transposant dans notre situation professionnelle. La mise en commun est éloquente. Même si ce qui ressort est plus ou moins consensuel, elle permet de (re)prendre conscience des éléments sur lesquels on a du contrôle. Un regard renouvelé de ce sur quoi on a du contrôle. Et, justement, se permettre de « revoir » les limites de notre contrôle (dans le sens de porter un regard nouveau sur…) ouvre d’autres possibles quant aux stratégies à développer pour agir dans les limites de ce contrôle.

Un regard nouveau sur NOTRE « carré de sable » facilite aussi l’acceptation de ce qui est dehors. Hors de notre contrôle.

Cette réflexion a marqué le début d’une exploration fascinante. Un projet pilote. Un genre de laboratoire vivant autour de la résilience. Notre intention : mettre l’accent sur le développement de trois capacités liées à la résilience, soit la capacité d’absorption, la capacité de renouvellement et la capacité d’appropriation. Avec un groupe d’acteurs clés dans leur communauté, on cherche à mieux comprendre les mécanismes qui s’opèrent entre les individus, les organisations et leur communauté.

 

[1] Dr CHEVRIER, Nicolas, « 3 questions à se poser comme parents en période de confinement » dans Naître et grandir, [Blogue], le 17 avril 2020, [consulté le 20 avril 2021] .

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