Comme société, il faut que l’on se penche sur cet espace public, celui des médias. Contrôlés par les puissants de ce monde, les plus grands médias occupent la majeure partie de l’espace et sont écoutés, vus, entendus par la majorité de la population. Additionnés aux médias sociaux, un espace libre où tout le monde peut dire n’importe quoi, n’importe comment, nous avons ici un mélange explosif de personnes mal ou très partiellement informées, qui réagissent de façon anonyme et spontanée. Et ça donne lieu à toutes sortes de faux débats, de mises à mort publiques d’individus basées sur pas grand chose. Ça donne des Donald Trump aussi. Et des Alice.
Un petit groupe de personnes tente actuellement de se frayer un chemin pour définir une façon nouvelle, innovante de faire des médias. Ils souhaitent un espace où il sera possible de parler de construction de nouvelles façons de faire du développement, de projets qui nous poussent par en avant, de gens qui ont des idées, des opinions, des informations pertinentes. J’en serai. Et vous?
J’espère que tu mens
J’espère que tu mens Alice. Parce qu’il semble que nous, comme société, nous ne sommes pas capables de t’appuyer. Hier encore, j’entendais trois journalistes commenter ton viol comme si c’était une partie de hockey. Dire que, par ton choix de parler aux médias, tu n’aidais pas ta cause. Je ne te connais pas, ni tes intentions, mais j’ai l’impression que ce n’est pas ta cause que tu veux aider, mais celle de tes pairs, femmes, enfants, hommes, qui se font agresser sexuellement.
J’espère que tu mens parce que tu auras fait soulever un nombre important de questions importantes sur le consentement, sur le droit de ne pas être violenté. J’espère que tu mens Alice, surtout, surtout, parce que ça voudra dire que tu ne t’es pas fait maltraiter, que tu n’auras pas subi l’irréparable.