Le 15 avril dernier Geneviève Dubois, mairesse de Nicolet, publiait une lettre ouverte (Les villes font partie des solutions, monsieur Charrette) pour affirmer le rôle et la volonté des villes de contribuer aux changements climatiques. Ce texte m’a particulièrement interpellé. Employée d’une municipalité depuis peu de temps, je constate plus que jamais cette volonté, ce désir d’innover, de revoir nos façons de faire pour occuper le territoire de façon responsable et durable.

Une nouvelle génération d’élu.e.s

Les municipalités, ce sont nos cœurs de villages, nos centres-villes, nos rangs de campagnes. Elles sont notre milieu de vie, la terre de nos ancêtres et celle de nos enfants. Elles contribuent à notre identité, notre culture. Elles doivent donc être aux premières loges pour amorcer la transition socioécologique qui nous permettra de lutter contre les changements climatiques, mais également pour mettre fin à cette opposition entre développement économique et environnement.

Plusieurs affirment, et depuis longtemps, que le modèle actuel de fiscalité municipale doit être revu. Le message de la mairesse Dubois résonne auprès de ses pairs et elle récolte des appuis. On le constate également dans 11 brefs essais pour des villes résilientes et durables qui donne la parole à la nouvelle génération d’élu.es municipaux et nous permet de découvrir une multitude d’initiatives inspirantes en ce sens.

 

Porter ensemble, pour porter plus loin

Donc, nous savons que l’on ne peut pas occuper et développer nos territoires en se basant essentiellement sur la richesse foncière. Pour s’en sortir, il faudra de l’innovation et de l’audace. J’oserais même dire une nouvelle vision, tel que le mentionne Mario Fortin, ancien maire de Plessisville (Nouveau Projet no19, Recycler le territoire, Diane Bédard, p.77-82), « Comme maire, on peut être réélu à vie en ramassant la neige, bouchant les nids-de-poule et en n’augmentant pas les taxes. Ou on peut travailler pour l’équité entre les générations. Notre défi consiste à aménager le territoire avec l’argent des contribuables d’aujourd’hui en pensant à ceux de demain. ».

En ce jour de la Terre, je souhaite plus fort que jamais que nous unissions nos voix pour signifier que Nous faisons tous et toutes partie des solutions. Dans sa lettre ouverte, la mairesse Dubois mentionne que les citoyennes et citoyens s’attendent à ce que les municipalités agissent. Personnellement, je crois que non seulement nous souhaitons qu’elles agissent, mais que nous pourrions appuyer et porter ce message pour qu’il soit encore plus fort. Il me semble que si nous étions une vaste mobilisation, élu.e.s, citoyens.nes et administration municipale, à dire haut et fort qu’il est temps de revoir le modèle municipal, j’aurais un brin d’espoir qui naîtrait, comme une jeune pouce printanière qui perce la dernière neige.

Alors, madame la mairesse, lorsque que vous dites « Il va falloir, à mon sens, lever le ton », je vous réponds « Oui! » et que nous sommes plusieurs à vouloir le faire.

 

 

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Une réponse

  1. Je me permets de contester une affirmation faite au début de cet article: « pour mettre fin à cette opposition entre développement économique et environnement.». Malheureusement, il y a opposition. Cette affirmation entretient le mythe ou le mensonge selon… qu’il est possible d’avoir une CROISSANCE INFINIE DANS UN MONDE FINI. Toutes les lois de la physique dont celles de la thermodynamique le démontrent. C’est IMPOSSIBLE. Il est plus que temps de sortir du Déni de réalité entretenu par les élites économiques et politiques grâce à une propagande bien organisée. Le système productiviste-consumériste est un système mortifère qui repose sur la croissance et une consommation toujours plus grande d’énergie. Or, cette énergie est à plus de 80% issu des énergies fossiles et malgré une légère croissance des énergies dites de substitution, cela ne diminue pas car elles ne font que s’auditionner au parc énergétique mondial. Non, il ne peut y avoir de lutte réelle à l’augmentation des GES SANS DÉCROISSANCE. Affirmer le contraire, c’est malheureusement faire preuve d’une grande naïveté et entretenir un MENSONGE qui nous mène à notre perte sachant que sur les 9 limites planétaires identifiées, six ont été dépassées. Non, la transition écologique n’aura pas lieu. Nous n’en avons plus le temps. Les crises systémiques ont débutées et la pandémie n’est que la partie émergée de l’iceberg. Des changements IRRÉVERSIBLES sont en cours. Il est urgent de changer de paradigme et de trouver du sens dans autre chose qu’une consommation effrénée et du toujours plus, plus, plus….

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