À la question de savoir ce qui m’inspire, actuellement, la réponse c’est comment on construit une communauté. Curieux de nature, tout de la question me tourmente.
Historiquement, pourquoi et comment des gens décidaient de vivre ensemble. Et inversement, comment notre vivre-ensemble conditionne notre personnalité. La nature de notre quartier, notre maison dans un ensemble plus grand. Notre voisinage. Qu’est-ce qui cimente ou qui érode une communauté. À quel point c’est important le « vivre-ensemble » et « d’habiter ».
Le XXe siècle présente à ce sujet de beaux défis. Toutefois, ne soyons pas dupes, on n’est pas les premiers. Les Grecs ont dû trouver le temps long avec l’invention de l’écriture. Les Américains ont détruit leurs cœurs de village avec le catalogue Sears. Internet et les médias
sociaux doivent se comprendre. On n’en est pas à notre premier défi villageois. J’ai toujours adoré le passage d’Alberti sur les cités anciennes où, presque mot pour mot, il essaye de résoudre le problème des îlots de chaleur dans la Rome antique (antique pour nous)!
J’adore la nature. Je suis épicurien et si j’étais entrepreneur, ça ferait longtemps que les enfants auraient cessé de me déranger pour avoir une roulotte. On a donc choisi les régions, pour l’espace, pour l’air, pour le paysage (j’ai fait tatouer ce mot sur ma poitrine). Ce n’est pas une
question d’argent, c’est une question de valeur.
Parlant valeur, le mot qui me guide et qui me nuit le plus: intégrité.
Cela conduit, comme le second côté d’une même pièce, à ce qui m’exaspère!
Mais c’est quoi un Québécois?
Jaloux, pas dans ma cour, victime et nombriliste, je suis presque découragé de me salir les mains pour essayer d’avancer. J’en suis presque à plaindre les pauvres entrepreneurs. Pauvres ou fous pour mener à bien des projets dans notre société.
J’essaye de ne pas me décourager. Je caresse secrètement le rêve d’aller vivre dans ma cabane près de mon étang Walden, mais je sais qu’après deux jours de cette vie j’aurai le vertige!
Note : Grille de lecture
- Je vois toujours le verre presque vide.
- Je suis pessimiste et j’en mets toujours un peu trop. Si une recette conseille de mettre une ½ tasse, j’en mets 2.
- Je suis une balance. J’ai fait philosophie, je dois toujours peser le pour et le contre. Je suis sévère, mais avec moi-même également.
Donc, à lire avec modération. Je m’exaspère moi-même!
3 réponses
Suis tellement d’accord avec toi ! Le je me moi est maître et roi, et ça rend l’évolution de plus en plus difficile… y’a pu juste les vieux qui ne se souviennent plus qu’ils ont été jeunes, et les jeunes qui ne croient pas qu’ils vont devenir vieux. C’est toute la société qui oublie qu’elle pourrait être autre chose… lâche pas !!!
Merci Lyne… Tu me connais bien. Merci de tes encouragements. Ça doit pas être d’aujourd’hui que les consensus soient impossibles. C’est l’intransigeance et l’intolérance actuelle qui est surprenante.
J’apprécie te lire cher Gilles! Mais là si tu vois le verre à moitié vide, c’est toi qui m’exaspère ces temps-ci 😅 on dirait bien que tous les verres sont moins qu’à moitié pour beaucoup trop de monde ces temps-ci… Mais je t’inquiète pas trop, avec l’âge vient la sagesse d’apprécier le moment présent. Avec l’âge aussi, tu vas voir à mettre pas mal moins de sucre que quatre fois la dose recommandée dans tes recettes 😉 tu sais quoi ? Pourtant grâce à tes actions, moi j’ai la chance de voir le verre aux trois quarts plein! Mais j’avoue que des éteignoirs, ça diffuse notre vision… tu as besoin de nouveaux verres pour mieux voir ! Bonne soirée 😊