Chaque fois qu’un nouveau parti se fait élire, j’ai un petit, un mini espoir! Oui un espoir… que l’Homme à sa tête sera différent; qu’il sera assez fort pour faire face à la machine politique, assez courageux et droit pour ne pas plier devant les avantages et les menaces du pouvoir; qu’il sera un leader capable de mener ses troupes, plutôt qu’un leader dirigé par sa troupe; qu’il respectera ses promesses sans rendre responsables ses prédécesseurs pour ce qu’il n’arrive pas à accomplir. Oui! Je pense, encore aujourd’hui, que les citoyens votent pour les promesses qu’on leur a faites, malgré les désillusions qui s’accumulent.
Bref, j’ai l’espoir d’un grand Humain et d’une équipe qui redonne tout son sens à la démocratie… Vous savez, la démocratie, telle que nous l’avons apprise, discutée, élaborée, défaite et refaite au cégep, quand nous étions encore jeunes et candides!
Chaque fois qu’il y a un nouvel élu, que j’aie voté pour lui ou non, je me dis qu’il faut que je joue mon rôle de citoyenne et que je gagne avec humilité ou que j’accepte ma défaite en étant solidaire du choix de mes compatriotes, sans amertume… Sans en vouloir à ceux qui, comme moi, ont fait un choix. Sans penser que tous ceux qui n’ont pas fait le même choix que moi ne comprennent rien. Sans abandonner.
Chaque fois, je me rappelle que cette démocratie me permet d’émettre mes opinions librement, que les gens qui ont contribué à bâtir cette société ensemble m’ont permis de faire des études, de me soigner quand j’ai été malade, de me sortir de la pauvreté et d’avoir de la perspective pour mes enfants. Chaque fois, je me dis que cette démocratie est précieuse. J’avoue que j’ai toujours peur qu’elle soit en train de disparaître devant tout ce qui me déçoit, me rend cynique et me fait perdre l’espoir de l’intégrité et du bien commun.
Puis, je me dis que j’ai un rôle à jouer. Je suis citoyenne, et avec mes semblables, je vais me tenir, y croire, contribuer, ouvrir les yeux et continuer d’avancer et de voter. Il y a des reculs, il y a des contextes particuliers, des cycles de prospérité et de débâcle, mais surtout, il y a des élus qui ne représentent pas des majorités écrasantes… Le paysage politique du pays est fait de nombreux partis qui représentent des idéaux sociaux variés et multiples. Malheureusement, quand l’un ou l’autre arrive au pouvoir, cela représente de nombreux citoyens qui ont le sentiment de ne pas avoir été entendus…
N’y aurait-il pas une nouvelle façon de faire devant une telle réalité? Ou bien la partisannerie et la politique sont-elles en train de corrompre la démocratie au point où elle n’en n’est plus une? Il me semble qu’il y a des options! Mais qui aura la grandeur de faire passer la démocratie devant, quitte à perdre du pouvoir? Comment y mener nos élus?
Je vous suggère un billet intéressant proposé par Émilie Béorofei1 qui porte à réfléchir à la question sous différents angles…
1Béorofei Émilie, La démocratie en transformation, Institut du nouveau monde. [En ligne]