Laval Gagnon

Où est donc passé le «tronc commun» de la société québécoise, ce socle indispensable et rassembleur de toute communauté nationale qui se traduit essentiellement au Québec par la vigueur de sa langue, l’originalité de sa culture, la laïcité de ses institutions, l’égalité entre les hommes et les femmes? Et
L’extrémisme. Le phénomène est vieux comme le monde, mais il apparaît désormais multiforme,  diversifié, éclaté, plus imprévisible.  Je me lance sans filet sur ce fil de l’extrêmement, comme un funambule au dessus de l’extrême précipice.
Pourrions-nous avoir l’ambition de créer un Web bleu, au fur et à mesure du développement d’une plateforme ouverte et générale à laquelle plusieurs rêvent?
Allons-y sans détour, après une gestion de crise apparemment bien contrôlée et éclairée, la pandémie de la COVID-19 a exposé de plus en plus douloureusement la vulnérabilité et les travers tenaces de la société québécoise dans ce qui apparaît comme un mal-être systémique.
La démocratie de l’information doit nous permettre de voir, de savoir et de comprendre ce qui se passe là où ça compte, notamment dans les coulisses de l’Assemblée nationale et du gouvernement, dans les institutions, chez les acteurs les plus influents et puissants de la société civile (…), etc.
L’impérialisme américain, impose ses thèmes et ses mythes dans la programmation du contenu populaire sur les plateformes, souvent même en récupérant ceux des autres communautés ou nations pour en travestir la valeur, si ce n’est pour en détourner le sens.
En fait, tout le territoire québécois a trop souvent été gouverné de façon débridée, erratique et fortement contrastée. Autant les instances de gouvernance de la région montréalaise sont devenues alambiquées, compliquées, source de division et d’impotence, autant celles des autres régions du Québec ont été dépouillées jusqu’à l’insignifiance