Au cœur de l’action politique et sociale : L’engagement individuel
Tu parles d’une idée de parler d’engagement individuel sur un blogue destiné à l’action collective ? Ben voilà, c’est un peu de l’esprit rebelle de mes seize ans qui doit refaire surface ici ou, tout simplement, je viens de comprendre que peu importe le véhicule choisi au fil du temps pour changer le monde autour de soi, tout engagement collectif doit commencer par un engagement individuel.
Sans vouloir faire d’amalgame ici douteux, l’implication politique au cours d’une vie peut changer de véhicule sans changer de motivation au cœur de l’action. Pourquoi se rassembler collectivement autour d’une cause, une façon de voir les choses, un désir de changer un tant soit peu le monde ? Je l’espère et le crois, dans la majorité des cas pour de bonnes et nobles raisons… Le pouvoir, la gestion, les rôles imposés peuvent ensuite faire bifurquer même les meilleures des consciences, mais ça, c’est un autre sujet que je n’aborderai pas ici…
Mon aventure en trois actes :
Acte 1 : J’ai 14 ans… Un grand petit homme au regard d’opaline met en mots l’inconfort que je ressens au plus profond de moi. Je vais à l’école secondaire dans un quartier anglophone de Montréal et bien que j’adore ma gang, aux langues et origines diversifiées, je m’y sens quand même fragile, en mode : on lève le poing et on défend sa langue et sa culture… Dans mon p’tit monde, il suffit qu’un « anglo » de mes amis débarque et toute la conversation qui se faisait en français change automatiquement de langue… pourquoi ? Pour qui ? Je me repasse en boucle « Mummy », la chanson crève-cœur de Marc Gélinas et Gilles Richer et j’ai peur.
C’est donc la justice au poing et l’espoir au ventre, bien que n’ayant pas le droit de vote du haut de mes 14 ans que je vais travailler et vivre ce référendum de 1980. J’irai pleurer avec des milliers d’autres jeunes ce soir-là, cet espoir refermé à coup de prochaine fois…
Acte 2 : J’ai 16 ans… Je pars vivre dans une banlieue rouge de Paris avec encore à l’âme ce désir de changer un tant soit peu le monde. Je rejoins les Jeunesses communistes de l’époque avec la certitude que ce monde est injuste et qu’ensemble nous pouvons lutter contre ces inégalités sociales. Ramenez-vous un pas en arrière. C’est l’époque où il y a encore des premières classes dans le métro… Oui oui, dans le métro de Paris. Nos actions les plus radicales consistaient à nous balader dans ces premières classes avec des tickets de seconde zone en chantant « Les bourgeois, c’est comme les cochons, plus ça devient vieux plus ça devient bête… » de Jacques Brel. Il n’y a plus de première classe dans le métro de Paris, mais les inégalités sociales sont toujours bien présentes…
Acte 3 – 2012 — Je suis au congrès de fondation de la Coalition Avenir Québec. À la naissance de cet appel d’un homme avec une vision collective, inclusive, qui souhaite joindre des femmes et des hommes de gauche, de droite, du centre, souverainistes, nationalistes, fédéralistes, bref, se faire se rencontrer tout ce beau monde dans un seul et unique objectif, avoir un Québec plus fier, plus fort, plus juste, plus inclusif, plus équitable… Développer une économie locale et solidaire afin d’assurer un filet social solide. Ça vous paraitra peut-être étrange, mais non, ce rendez-vous de 2012 en était aussi un qui répondait au désir de rendre notre monde meilleur et l’effervescence des sens était au rendez-vous. Je laisserai chacun de vous juger de la suite de l’aventure caquiste, ce n’est pas mon propos d’aujourd’hui.
Entre les Actes de cette pièce politique de mon engagement individuel, il y a eu une campagne municipale mémorable et quelques implications ponctuelles.
Tout ça pour dire que le véhicule n’a que bien peu d’importance. Ce qui compte c’est de poser des gestes pour changer un tant soit peu le monde. L’immobilisme est le plus grand danger qui nous guette… Rêver, s’impliquer, se commettre… Se tromper parfois, tomber, mais se relever… Et recommencer.
Les défis sont grands, environnement, justice sociale, équité, lutte à la pauvreté, droits de la personne, main-d’œuvre… Un système de santé qui s’écroule, un système d’éducation essoufflé… le racisme, la réconciliation… Parce que de la politique on en fait dès qu’on se lève le matin. Aujourd’hui et demain, moi je m’implique… Et toi ?
3 réponses
Oui soyons solidaires en ces moments troubles…
Important de s’énergiser par le moyen qu’on veut ,individuellement et communautairement.
Énergiser l’énergisation de soi c’est mon mantra pour aujourd,hui pour les Québécois,.es et les Ukrénien.nes.
Si être en action ressemble tant soit peu à ce qui se passe présentement. Non .non non …un acte d’insurrection basé sur de l’argent qui vient des u.s. divisent et en plus….tous ces propos violents…avec des histoires à saveur de compte tout mélanger.. ce n’est pas ça de l’implication….la c’est juste une game de pouvoir ou tous les voyous et les desiquilibres s’amalgament..j’ose croire que le Québec c’est mieux que ça…..on est pas une République de bananes ou l’insurrection menace régulièrement la stabilité financière ancienne du pays et la sécurité…..le covid été un défit mondial… et on a plutôt bien géré….maintenant on peut tu voir à devenir un pays plus fort..plus autonome…et avancer ensemble pour reconstruire les structures que l’on a constaté faibles ……